Franquin

Franquin et Gaston

Auteur de talent, André Franquin reprend le personnage de Spirou en 1947 et va enrichir l’univers du groom de personnages aussi sympathiques qu’incroyables : le comte de Champignac, Zorglub, le Marsupilami...  

En 1957, il crée un héros sans emploi, Gaston Lagaffe, à l’encontre de tous les canons des héros de l’époque, et contre l’avis de son éditeur.


Travailleur assidu, il passe le relais de la série Spirou et Fantasio à Fournier en 1968 pour se consacrer à Gaston et aux Idées noires.

L’âge venant, sa production se restreint et Gaston n’atteindra pas les mille gags, au grand dam de ses millions d’admirateurs. Franquin s’est tellement identifié à son « héros sans emploi » qu’il n’a jamais imaginé que Gaston puisse continuer ses facéties sans lui.

Franquin nous a quittés le 5 janvier 1997.

Notes Bibliographiques

1924

Naissance d'André Franquin

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Comment Franquin dessine Gaston ?

L'album est là entre vos mains, fraîchement déballé par votre cher libraire.
Vous feuilletez avec avidité les pages sur lesquelles s'inscrit le génie graphique de votre auteur préféré.
Aussitôt, une question s'impose à vous : Mais comment fait-il ?

La crayonnné

1. Le crayonné

"Le crayonné, c'est la mise en place du personnage et des principaux éléments du décor dans l'image. Cependant, si je bute sur l'attitude ou l'expression d'un personnage, il peut m'arriver de procéder à quelques dessins préparatoires sur une feuille volante."


2. La mise en place

"C'est aussi à ce stade que je trace sur ma planche les portées qui m'empêcheront d'écrire les textes de travers."


3. Le second stade du crayonné

"Ceci est le second stade du crayonné. Après la mise en place, je le pousse plus à fond. Je fixe ainsi une expression que je trouve amusante et que je ne veux pas perdre en route... Les décors, eux aussi, sont retravaillés et je recherche, s'il le faut, la documentation qui me servira à dessiner tel ou tel objet."

La mise à l'encre

4. La mise à l'encre

"La mise à l'encre la est partie que, généralement, les dessinateurs craignent le plus. L'encrage peut transformer un crayonné dynamique en un dessin plat et sans vie. Pourtant, encrer m'amuse beaucoup, cela me permet de dessiner une seconde fois ma planche. Quel plaisir que de refaire une grimace rigolote !"


5. La mise au propre

"La mise au propre. Pas de mystère, vous prenez une gomme et vous frottez. Je retouche parfois, je gouache une petite tache ou un trait en trop. Il m'arrive même, si le papier le permet, de faire disparaître un personnage à l'aide d'une lame de rasoir et de le redessiner ensuite."

La mise en couleur

6. La mise en couleur

"Pour ma part, je pose sur ma planche un film lisse d'un côté et mat de l'autre. Ensuite, à l'aide de crayons de couleur très aiguisés, je colorie très minutieusement sur le côté mat du film. Puis j'envoie le tout à Leonardo Vittorio, le coloriste des éditions Dupuis, qui, grâce à un système breveté, reproduit mes couleurs au format de parution. La fin de l'histoire, vous la connaissez..."

Les couleurs de Gaston

Le format des personnages de Gaston Lagaffe ainsi que les couleurs répondent à des critères très précis définis par l'auteur.
Ces références définissent l'harmonie des personnages, notamment quand ceux-ci passent en trois dimensions.
Elles sont un repère pour les sculpteurs, pour le rapport entre les différentes parties du corps d'un personnage, et pour les coloristes, une référence normée par rapport aux gammes de couleurs Pantone...

Frédéric Jannin

Fred Jannin



Source VRT